Depuis les dernières décennies, les effets des changements climatiques se font de plus en plus ressentir sur les littoraux du monde et les Îles-de-la-Madeleine n’y font pas exception. Une étude menée en 2012 par le Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières de l’UQAR indique que 14% des côtes des Îles seront en accumulation d’ici 2060, alors que 81% seront plutôt en érosion. L’adaptation des communautés côtières face à ces différents enjeux, particulièrement en ce qui a trait à l’érosion des berges et à la submersion, pose donc un défi considérable pour l’avenir. Les interventions individuelles ou publiques, telles que l’enrochement ou des murets, sont des méthodes coûteuses qui peuvent avoir des effets défavorables sur l’évolution du littoral et même accentuer l’érosion. Le Comité ZIP des Îles a donc réalisé des bancs d’essai contre l’érosion côtière afin de développer des techniques de protection qui soient davantage adaptées. Les méthodes testées (balles de foin, épis de bois, déchets forestiers, vieux casiers à homards, etc.) sont des méthodes douces, mixtes et peu coûteuses, qui sont faciles d’implantation et qui ne s’opposent pas à la dynamique naturelle des berges, dans le but d’assurer la viabilité à long terme des communautés côtières.